Chine (de 6 ans à 10 ans, voire 11 ans mais
alors il y aura une année de moins au Collège) :
31 heures par semaine (5
jours) reparties majoritairement
et à parts à peu près égales sur les trois
matières
chinois, maths et anglais (pas d'autre choix de langue étrangère),
le reste étant pour 1h ou 2h de sport, éducation artistique et découverte du
monde chacune.
III/ Collège
France (de 11 ans à 14 ans) : 25 à 28
heures (selon un système d'options) par semaine (4 jours et demi) réparties
en environ 4h-5h de français, 3h30-4h30 de maths, 3h-4h de sport,
3h-4h d'une
première langue étrangère (le plus souvent anglais mais aussi allemand ou
espagnol),
3h d'une seconde langue étrangère à partir de 13 ans
(anglais pour
ceux qui ne l'ont pas prise en première langue
et sinon au choix entre
espagnol, allemand, italien, russe, chinois, japonais ou autre...
selon
disponibilité dans l'école), 3h-4h d'histoire/gé
3h-7h30 de
sciences/techniques
(horaire de plus en plus important à
chaque passage de classe supérieure),
2h-4h d'éducation artistique/musicale
et 2h-3h de latin ou grec ancien ou d'une troisième langue
étrangère,
Chine (de 11 ans, ou 12 ans si une année de plus en
Élémentaire, à 14 ans) :
40 heures par semaine (5 jours) reparties, comme en
Élémentaire,
majoritairement et à parts à peu près égales sur les trois
matières
chinois, maths et anglais, le reste étant pour 5h-7h de sciences
(biologie, physique, chimie mais pas d'informatique ni technologie)
2h
d'histoire/gé
le sport et
l'éducation artistique/musicale sont selon disponibilité de temps,
c'est à
dire souvent purement abandonnés.
Remarque :
Le suivi de la scolarité par
les parents s'effectue à peu près de la même façon
dans les deux pays par la
signature régulière des cahiers ou contrôles
et des entretiens avec les
professeurs à la fin des semestres
(obligatoire en Chine et à la demande des
parents en France).
IV/ Lycée
France (de 15 ans à 17 ans) :
*
la voie dite « professionnelle »
pour préparer un métier plutôt à un
poste « d'ouvrier » (pour simplifier),
* la voie dite « technologique »
pour préparer un métier plutôt en tant que « technicien » ou « agent de
maitrise »,
* la voie dite « générale » (suivi par la majorité des élèves)
qui se divise en trois séries, dites « Économique et Sociale »,
« Littéraire » et « Scientifique »
et qui conduit normalement à la poursuite
d'étude en Université ou Écoles dites « d'ingénieur »
(système d'écoles
typiquement français, plutôt élitiste recrutant sur livret scolaire et/ou
concours} :
30 à 40 heures (selon un système complexe d'options obligatoires
et facultatives)
par semaine réparties en environ 5h30 de sciences/techniques
4h30 de français, 4h de maths, 4h
d'histoire/gé
2h de sport et 6h à 9h parmi la deuxième langue
étrangère, la troisième langue
étrangère,
des heures supplémentaires de sciences/technologi
des sciences dite économiques et sociales, le sport,
l'éducation artistique/musicale
La fin du
lycée est ponctuée par le passage du baccalauréat, le « Bac »,
diplôme
national sans finalité professionnelle permettant
le passage automatique en
Université
(taux de réussite en 2009 au Bac de 86% et d'environ 80% les
années précédentes).
Le cycle universitaire français s'est depuis quelques
années
calé sur les cycles universitaires internationaux en « LMD »,
Licence
(3 ans) puis Master (2 ans, soit niveau Bac + 5 ans) puis Doctorat (3-4 ans).
Pour les Écoles d'ingénieur, il y a 2 ans (voire 3 ans en cas d'un premier
échec fréquent)
d'école préparatoire, accessibles sur examen du dossier
scolaire et entretien
après le baccalauréat puis passage de concours d'entrée
en Écoles d'ingénieur
dont la scolarité dure 3 ans (soit niveau Bac + 5 ans
).
Chine (de 15 ans à 17 ans) :
* l'arrêt de la scolarité et l'entrée
dans la vie active,
* la voie « professionnelle »
* la voie
« générale » (suivi par la
majorité dans les villes, à préciser pour les
campagnes)
qui se divise en deux séries « Littéraire » et « Scientifique » :
40 heures par semaine réparties, comme précédemment, majoritairement
et à
parts à peu près égales sur les trois matières chinois, maths et anglais,
le
reste étant pour les deux séries sur les
sciences, l'histoire/gé
l'instruction civique et pour la série
« Littéraire »,
un renforcement en histoire/géographie et instruction civique
tandis que pour la série « Scientifique »
La fin du lycée est ponctuée par un examen régional, le GaoZhongBiYeKaoShi,
高 中 毕 业考 试 sans finalité professionnelle.
L'entrée à l'Université dépend du résultat à un examen national, le GaoKao 高考.
Environ un tiers (33%) des lycéens entre à
l'Université sur le résultat du GaoKao
et les deux tiers restant (66%)
poursuivent différentes scolarités privées (en payant)
soit à l'Université
soit dans d'autres écoles (délivrant des diplômes peu reconnu)
ou entrent
dans la vie active.
En définitive, la scolarité française est moins
chargée en heures de classe
(pour les heures de travail à la maison, cela est
également moins chargé en France)
et plus diversifiée dans les matières
alors
que la scolarité chinoise est plus chargée
et axée principalement sur les
trois matières chinois, maths et anglais.
Ainsi, des activités extra-scolaires sont possibles en France et peu envisageables en Chine.
A
contrario, la scolarité française ressemble à la scolarité chinoise
sur
le fait que l'orientation scolaire française est fortement dépendante
des
notes obtenues dans les trois matières français, maths
et première langue
vivante (souvent l'anglais).
Les classes en France sont d'au maximum 32 élèves et celles en Chine sont de 40-60 élèves.
L'objectif en France est
davantage de donner un niveau minimum
(naturellement le plus élevé possible)
à l'ensemble des élèves,
et tans pis pour les bons élèves qui ont déjà
dépassé le niveau de la classe.
L'objectif en Chine est de sélectionner les
meilleurs élèves,
et tant pis pour ceux qui ne suivent pas.
Voilà des
premiers éléments... que je soumets à la critique (constructive)
de l'ensemble des membres du forum.
Compilateur:
Merci beaucoup pour cette analyse bien conduite et très détaillée.J'ai appris entretemps que pour l'Université, il y a 109
universités dans toute la Chine et que seules une trentaine
ont une stature internationale
(les autres étant des
universités sino-chinoises "de second plan").
Le but ultime en Chine est évidemment d'être diplômé d'une de ces trente universités.