Appendice :
lecture de quelques symboles phonétiques
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Le symbole en exposant [ʲ] indique que le phonème
est palatalisé,
c’est-à-dire « mouillé », suivie d’un son [j] (y
dans yaourt) qui fait partie du phonème.
[ʰ] signifie que la consonne
est suivie directement d’une expiration (nommée improprement « aspiration »),
comme dans anglais pit [pʰɪt].
Le petit pont sous une lettre, comme dans [t ̪] sert à préciser
que la pointe de la langue se pose sur les dents, comme le /t/ français (qui
est donc dental) dans ta [t ̪a], au contraire du /t/ anglais, pour lequel
la pointe de la langue se pose contre l’arrière des dents (à la frontière
avec les gencives) : tip [tʰɪp], qui est alvéolaire
(et n’est donc pas noté spécifiquement).
Les sons rétroflexes
sont prononcés en
faisant en sorte que le bout de la langue touche le palais assez loin en arrière.
La langue «s’enroule» donc sur elle-même.
On note les rétroflexes
au moyen d’un crochet sous le phonème en
question
[t] rétroflexe
= [ʈ],
[d] rétr. =
[ɖ],
[n] rétr. =
[ɳ],
[s] rétr. = [ʂ] et
[z] rétr. =
[ʐ].
Le
phonème [ɕ]
(chinois x, polonais Basia = baɕa)) est une spirante complexe
alvéolo-palatale
: la pointe de la langue touche l’arrière
des dents (à la
frontière
avec les gencives), le dos de la langue se place contre le palais dur. C’est
souvent le résultat
d’un [s] palatalisé. Il
ne faut pas le confondre avec [ç],
qui, lui, est simplement dorso-palatal, sans que la pointe de la langue ne
touche une zone
particulière de
la bouche. C’est celui de allemand ich [ɪç].
[x] =
allemand ch dans doch = [dɔx], = jota espagnole.
[ŋ] =
anglais ng dans king [kɪŋ], un [n] prononcé au
niveau du palais mou.
[y]
= français u dans rue [ʁy]
[u] =
français ou dans roue [ʁu]
[e] =
français é dans
blé [ble]
[ɤ] =
un [o] prononcé en
ouvrant les lèvres
seules (voyelle non arrondie), de même
que [i] est la version non arrondie de [y].
[ǝ] =
français e dans chemin [ʃǝmɛ̃]
[ε] =
français è dans
près [pʁε]
[ɑ] =
français « conservateur » a dans âme [ɑm],
un [a] très
ouvert et prononcé dans
l’arrière de
la cavité
buccale.
Les « palatales » [c]–[cʰ]–[ɟ]–[ç]–[ɲ] ne
sont pas des palatalisées,
mais
des consonnes naturellement prononcées au
niveau du palais mou.
[c] est
entre [tʲ] et [kʲ]. Les gosiers peu entraînés le
prononce
généralement
comme un « tch » [t(ʃ)].
Attention
au signe [ɟ], un
j sans point barré, qui
représente
la
sonore,
soit un phonème
entre [gʲ] / [dʲ] ; [ɲ]
(souvent noté ñ)
est simplement français gn dans champignon [ʃãpiɲõ]. Ces consonnes
se trouvent en hongrois, par exemple : tyúk [cuːk],
gyúr [ɟuːr],
qu’il ne faut pas lire [tʲuːk] ni
[gʲuk].
[ʔ] est
le coup de glotte présent
devant tout mot allemand à
initiale
vocalique.
[χ] est
un [x] prononcé plus
profondément
(au niveau de la luette) que [x] (au niveau du palais mou).
[ʁ] est
la sonore du précédent,
comme r dans français rue [ʁy].
[ɨ] est
un [i] prononcé non
pas à
l'entrée de
la bouche mais au même
niveau que [ǝ]. C'est celui que l'on nomme « i tendu » présent
en turc, kız [kɨz]
[æ] est
celui de l'anglais cat [kæt], entre le [ε] et
le [a].
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