笔画, 部首
L'ATTRAIT DES CLEFS
[ Grâce à Siva Nataraja, 月影, nous nous étions déjà initiés aux clefs de base, les premières du fameux tableau. Une discussion entamée comme souvent, sur fllc, autour de questions d'encodage électronique nous amène cette fois vers l'autre bout de la liste, les "clefs - oeuvre d'art". Multiplication des traits, graphie parfois hésitante, nombreuses sont les embûches .]
Ayant l'oeil et soucieux de "comprendre comment ça marche",
Antoine
Trux s'interrogeait ainsi:
<< Bonjour ! Quelques questions sur les
clefs.
Le standard Unicode 3.0 donne, entre autres, les tables de clefs suivantes:
1) http://www.unicode.org/charts/PDF/U2F00.pdf
("Kangxi Radicals"),
2) http://www.unicode.org/charts/PDF/U2E80.pdf
("CJK Radicals Supplement").
[NDC. Un (LONG)extrait ICI de ces tableaux,
pour comprendre de quoi l'on parle sans sortir du site ...]
J'avais toujours cru que les 214 clefs étaient
classées dans leur table principale ("Kangxi Radicals") par ordre
croissant de traits: d'abord les clefs à un trait, puis à deux traits, etc.
Si tel est bien le cas, comment s'expliquer les faits suivants:
- la clef 54 (code
Unicode 2F35, "LONG STRIDE") semble comporter 2 traits, bien qu'entourée
de clefs à 3 traits;
- la clef 98 (code Unicode
2F61, "TILE") semble comporter 4 traits, bien qu'entourée de clefs à
5 traits;
- la clef 114 (code Unicode 2F71, "TRACK") semble
comporter 4 traits, bien qu'entourée de clefs à 5 traits?
D'autre part,
quelqu'un pourrait-il me dire le nombre de traits des clefs suivantes:
- clef 205 (code Unicode 2FCC, "Grenouille"), etc.
[Suivaient une dizaine de références reprises en détails et plus bas:
cheval, brisées, tambour, rat, parité, dents, nez, dragon, flûte, tripode, tortue ]
Autres questions:
Quelle peut bien être la différence entre les clefs 2FB7 ("EAT")
et 2EDD ("EAT ONE"), d'une part,
[ NDC. Aucune différence. Erreur ? Il y aurait pu y avoir une nuance
- trait au lieu de point sous le chapeau de shi, manger]
et les clefs 2EAB ("EYE") et 2EB2 ("NET TWO"), d'autre part?
[NDC. Un peu compliqué ...
S'écrivant à l'identique, ces deux glyphes, comme paraît-il on dit,
dérivent de deux graphies différentes, qu'ils remplacent en composition
- l'oeil 目dans par exemple 眾 zhong, la foule (traditionnel)
- le filet 网 dans par exemple 罵 ma, insulter (aussi traditionnel).]
Puis, certaines des clefs de la table
"CJK Radicals
Supplement" ont un nom commençant par "C-SIMPLIFIED",
d'autres par "J-SIMPLIFIED".
Que signifient ces préfixes?
月影 bondit: "Celle-là, je me
la prends !"
« CJK Radicals Supplement » signifie « Chinese Japonese & Korean Radicals Supplement ». Un glyphe « C-SIMPLIFIED » est un caractère simplifié utilisé par les Chinois, tandis que les « J-SIMPLIFIED » sont en usage au Japon. Il existe en effet des simplifications propres aux kanji que l'on ne retrouve pas telles quelles dans les hanzi et lycée de Versailles.
[NDC - Voir à ce propos ce qu'on en dit NAGUÈRE ]
Mais revenons à notre bestiaire et au bas du tableau.
... Ce fameux tableau des clefs, dont l'extrait ci-dessous, cliquable,
vous donne l'intégrale
traditionnelle par emprunt à Michel Parent ,
Antoine Trux nous fait le redécouvrir.
Passons sur la superbe du cheval traditionnel 馬
et son élégance simplifiée 马
pour nous consacrer aux interrogations d'Antoine:
D'abord, une bonne adresse pour qui s'intéresse
aux radicaux http://www.zhongwen.com/s/bushou.htm
les clefs cliquables, et rangées par ordre des
traits.
Mais commençons la liste, comme il se doit, par la clef de la marche,
en fait 7 traits avant simplification , laquelle intervient même en traditionnel,
désormais effectivement 3 comme par
exemple dans , près de (jin).
Jadis composée de 彳+ 止 , substantiellement réduite,
la marche ...
La clef de l'empilement (?), wâ, est classée sous 5 traits,
mais un pinceau rapide peut prétendre la brosser en quatre
(Une des questions d'Antoine ... Il y revint )
"Décidément, je n'en vois que quatre
!
Pouvez-vous me dire ce que vient faire cette clef à 4 traits au milieu de clefs
à 5 traits? Ceci est en contradiction avec le principe selon lequel les clefs
seraient rangées par ordre croissant de traits."
En fait, 瓦 ou en traditionnel Bopomofo, c'est pareil 瓦
est classé sous 4 traits dans les dictionnaires continentaux.
Seulement, si l'on évite les lissages,
l'on s'aperçoit que la tige sous la barre du haut
n'est pas vraiment dans l'alignement du crochet inférieur gauche瓦.
D'où
cinq traits chez les traditionnalistes.
La clef "de la trace laissée par les animaux", 禸 róu,
ne saurait avoir moins de 5 traits
- pas de crochet dans le cadre, mais une parenthèse se fermant un peu articulée sur un segment coiffé d'un tiret
pié + héng n'est pas piézhé.
Cliquez sur le tableau, c'est lumineux !
[NDC. Pas toujours ...
Voir flottants.htm ]
Tambour, gû, 13 , bonjour à Yves Harrand
(Ce tambour là n'est pas une clef, il est joyeux et sonne "lè" 樂 )
Rat, shû , très couronné, 13 traits encore
(partie supérieure 6 traits, un seul crochet, en haut à droite)
Appris
que "bizu" signifiait
fondateur. Les étrangers blancs: les "long-nez", da bizi.
Pair, qí,
齊14, simplifié
en 6齐,
bel effort.
La sorte de "Y"
au milieu du traditionnel compte pour trois traits
Dent, 齒chî, 15, simplifié en 8 齿
Arracheur de traits - beau métier. A vos daviers !
(NDC. Voir http://lost-theory.org/ocrat/chargif/char/b3dd.html
qui permet de comprendre
pourquoi 15 et pas 16)
Tout cela,
des hors d'oeuvre.
Passons maintenant au vrai complexe,
les tous derniers caractères radicaux ...
à tout seigneur, tout honneur:
Dragon, lóng, superbe dans ses 16 traits, 龍
dont 9 à gauche (un crochet en haut à droite),
après la mue 5 traits seulement , un peu émacié.
La flûte, 龠 yuè, très esthétique aussi, ouvertures,
tuyaux et bec, n'a pas souffert de
simplification: 17 traits (le record
des clefs)
La grenouille (en fait le
tétard), 黽, mîn,
compte 13 traits et se simplifie en 黾,
avec un élégant signe galvanique en partie basse ( électricité, diàn, 电 ).
Préfiguration
de l'âge adulte pour les rainettes en devenir ?
Le tripode (en bronze), tout à fait idéographique,
鼎 dîng,compte également treize
traits, malgré son aspect symétrique.
La raison en est qu'il faut deux traits pour le pied gauche,
quand le droit se contente d'un ㄟ crochet.
QUELLE
AFFAIRE !
龟 or ,
et en fait encore plus compliqué ou 龜
Comment ne pas éprouver de malaise
graphique face à un tel enchevêtrement,
surtout si l'on est
novice du pinceau ?
Je ne sais plus qui a dit
(l'ai-je d'ailleurs jamais su ?) une bonne
illustration vaut mieux qu'un long discours.
Il suffit (!)
bien de seize traits pour tracer une carapace,
mais il est facile d'y manquer un ㄅ.
Yves
Harrand, le calligraphe de nous bien connu, s'y est risqué
Seulement voilà,
Antoine ne se satisfit pas de ces quelques illustrations:
Mais, avant d'exploser :
Serpent lové autour d'une tortue -Calligraphie signalée par Qi Wang
La mienne ( ) est l'authentique chélonienne, avant que des simplifications peut-être motivées par la binarisation ne l'abatardissent en 龜
plutôt 18 traits d'ailleurs que 17,
forme maintenue parmi les "16"
probablement pour ne pas bouleverser un ordre mathusalémique ou presque,
est-il pire avatar (bec transformé en point) que le pataud ?
En électronique, cet idéogramme "classique", ( ) je ne l'ai trouvé que sur zhongwwen et à partir de la page
http://www.unicode.org/charts/unihanrsindex.html
(16 traits, normes CNS 11643 et JIS X 0208).
Même la liste caractérielle de Georges Ko
ignore cet authentique seize-traits !
PAUVRES SAGESSES DU LAC TAI HU, AINSI BINARISÉES ...
JV Gruat, 18.4.01
*太湖,鼋头渚: Lac Tai Hu, le cap de la grande tortue ("tortue à carapace molle"), yuán tóu zhú.