RECONNAÎTRE UN CARACTÈRE
DONT ON IGNORE TOUT ... OU PRESQUE
Accès direct à la méthode SKIP
La méthode "classique" pour identifier un caractère nouveau, est bien sûr le bon vieux dictionnaire, et le pistage à partir du tableau des clefs.
Ceci peut cependant parfois prendre un certain temps, surtout lorsqu'il y a doute sur la clef - essais et erreurs parfois fastidieux.
Des méthodes alternatives, basées sur la reconnaissance visuelle, ont donc été développées par les Chinois soucieux de promptitude.
L'une d'elles, le Cangjie, a déjà été décrite sur ce site. Elle requiert tout de même une dextérité certaine, loin d'être à la portée de tous les férus de la langue.
Un échange intervenu début février 2002 sur le forum de langue japonaise a permis de préciser le mode de fonctionnement d'une méthode beaucoup plus simple - même si elle ne s'applique encore qu'à une base de donnée comprenant un peu plus de 2000 caractères (c'est déjà beaucoup ! ) non simplifiés.
"ns2v"
a donc écrit sur fllj:
| Si pour nous il est simple de trouver un mot que l'on ne connaît pas dans un
dico, qu'en est-il des japonais ?
|
| J'ai fouillé un peu sur le net et les kanji semblent être classifiés soit par
nombre de trait soit par clef.
Mais je trouve ce système un peu juste.
| Effectivement, si on ne connaît pas le kanji, il y a des chances que l'on se goure
sur le nombre de traits et pour le cas des clefs, il semble y en avoir
quelques centaines donc pas trop efficace pour classifier.
|
| La question est donc, comment fonctionne un dico de kanji ?
Christophe
Raverdy précise:
| Il existe des règles
d'apprentissage des kanji qui font que l'on apprend l'ordre de traçage des
traits, le nombre nécessaire ( ainsi, pour faire kuchi/guchi qui correspond à
un carré, il en faut 3)
|
| A partir de là, il est relativement facile de faire une recherche sur l'un
des index avant de trouver le bon kanji.
|
| Le système doit être efficace puisque les Japonais s'en sortent. Il y a sûrement
un problème pour les étrangers qui doivent embrasser d'un coup tous les kanji.
|
| D'où des méthodes comme le Maniette, ou le code SKIP que l'on retrouve
notamment dans le kanji learner's dictionnary.
|
Jay s'enquiert:
| Tu peux nous parler du code Skip
?
| Je veux dire, en quoi il est le reflet d'une organisation logique des |
kanji ?
|
Réponse du Compilateur, sur fllj comme sur fllc
(idéogrammes et kanjis,
c'est en effet
blanc bonnet et bonnet blanc):
Sans doute ne fréquentez-vous pas assez assidûment http://kanji.free.fr/
(site, soit dit en passant, remarquable, et répertorié comme "site ami" sur celui consacré à la langue chinoise à partir de fr.lettres.langue.chinoise)
où la méthode SKIP
(dont la logique est graphique, pas sémantique comme pour les clefs)
figure en bonne place.
Il s'agit d'une technique en somme apparentée à celle dit des "trois
coins" pour identifier les idéogrammes si l'on souhaite faire abstraction
des clefs.
En gros, l'on décompose le caractère
inscrit dans un carré en parties
(quatre typologies:
gauche, droite(1);
haut, bas(2);
contenant-contenu(3);
autres (4)).
L'on compte alors le nombre de
traits de chaque partie, l'on
associe le code de typologie (1,2,3,ou 4, ce dernier étant subdivisé en
horizontal supérieur 1, horizontal inférieur 2, vertical médian 3, autres 4 )
et l'on en infère un code qui renvoie à un nombre restreint de caractères
parmi lequel vous sélectionnez "le vôtre".
La méthode est
expliquée en détails sur
http://kanji.free.fr/docs.php?doc=codage&page=4 ,
et la page http://kanji.free.fr/skip.php
comprend un engin de recherche.
Par exemple, 学
(xué en chinois, mana(bu), paraît-il,
en japonais) qui signifie étudier comprend deux parties, haut et bas,
code 2 donc, composées respectivement de 5 et 3 traits (Pour comprendre
pourquoi, voir http://kanji.free.fr/kanji.php?utf8=%E5%AD%A6&x=2&y=5
).
Son code sera donc 2-5-3 et vous le trouverez parmi les huit kanjis listés par SKIP (une recherche par nombre de traits vous fournira 994 réponses à partir du même référentiel, ce qui est évidemment moins maniable).
Cliquez sur le mana(bu), vous
obtiendrez le sens et le tracé.
Comme toute méthode de reconnaissance des caractères dont on ne connaît pas
la prononciation
(vous en trouverez une autre sur cangjie.htm)
SKIP requiert de l'apprentissage.
Une des difficultés
est de bien compter les traits, même par parties.
pilepoil.htm
peut vous y aider, comme
http://kanji.free.fr/docs.php?doc=draw&page=1 .
Une autre difficulté
est parfois de déterminer le type du caractère.
Ainsi, 十, dix, est-il haut-bas, ou gauche-droit, ou ni l'un ni l'autre ?
Selon le cas, le code sera 1-2-1,
2-2-1 ou 4-2-3 (type 4, sous-type 3 -
trait vertical médian), 2 traits en tout).
La réponse est bien entendu la
troisième, puisque le caractère comporte en tout deux traits, que la décomposition
en parties n'autorise pas à scinder en morceaux.
Troisième difficulté,
traiter les caractères symétriques:
田, par exemple, le champ en chinois, la rizière en japonais. Même principe, ne pas couper en tranches:
le carré (trois traits) englobe la
croix (deux traits), d'où 3-3-2...
Comment faire,
enfin, lorsqu'un "divers" comporte à la fois un "vertical
central" et un "horizontal supérieur" ou "inférieur"
?
Comme dans 由(cause, moyen) ...
L'univoque recherché
établit la règle où le supérieur prime sur
l'inférieur qui domine le vertical - donc 4-5-2.
Mais, en dépit de tout
cela, une méthode extrêmement conviviale ... qui ne doit cependant pas
dispenser de bien maîtriser les clefs
(clavitab.htm
,
http://kanji.free.fr/bushu.php )
MAJ 10.2.02 jvg